Les défilés de carnaval sont interdits… période covidée oblige. Mais paradoxe du moment… tout le monde déambule masqué. Alors, forts de ce constat, les motards se sont rassemblés casqués. Pourtant envahir les rues et le périphérique parisien ne revêtait pas un caractère carnavalesque… Même si la manif affichait un caractère festif. La colère justifiée sait, ici, rester joyeuse… tout en étant déterminée. Et celle-ci l’était d’autant plus qu’il s’agissait de dénoncer la perversité de nos gouvernants en matière de sécurité routière.
Certes, ils avaient prévenu… l’autorisation de circulation interfiles n’était qu’une expérimentation selon une réglementation clairement définie. Personnellement, je me suis mis un point d’honneur à respecter ces règles, en circulant entre les voies les plus à gauches et pas au-delà de 50 ?km/h. Très vite, j’ai compris que je gênais… ça klaxonnait derrière. Principalement des scooters pilotés essentiellement par des automobilistes heureux de gagner du temps pour aller et revenir du boulot. Ils démontraient ainsi les bienfaits de l’utilisation des deux-roues motorisés pour résoudre les problèmes de circulation dans les zones où celle-ci est dense.
Il est clair que rester dans le cadre de la loi n’apparaissait pas évident. Dommage… Mais là réside la malhonnêteté de nos dirigeants… Ils autorisent des mesures dans un encadrement strictement défini qu’ils s’avèrent incapables de faire appliquer. Combien ont-ils sanctionné d’infraction dans le cadre de l’interfiles ??
À l’évidence très peu. Ils ont laissé filer… Pour maintenant nous dire que nous n’avons pas été raisonnables et que, en conséquence, ils arrêtent l’expérimentation… et interdisent désormais une pratique qu’ils ont laissé s’installer en toute impunité. Et c’est sans doute maintenant qu’ils vont sanctionner à tout va. Un comportement finalement, lui, bien carnavalesque…
Dom