Nous sommes vivants
Nous voilà bien !
On ne veut plus nous voir mourir. Belle attention !
On pourrait y souscrire volontiers si pour parvenir à ses fins, elle ne nous gâchait pas la vie. Nous sommes en plein paradoxe.
Dans un monde où agir vite apparaît comme une qualité fondamentale, voici que l’on nous impose de ralentir. La vitesse n’est plus de mise. Soit. Prenons donc le temps de vivre longtemps… à allure modérée. A 80 km/h.
Telle est paraît-il la voie de la raison. Celle prônée par les grands maîtres de la sécurité routière. Ces gens qui veulent prendre soin de nous parce qu’ils nous jugent incapables de nous assumer nous-mêmes.
Qui sont-ils pour se croire investis de la sorte ? De quoi se mêlent-ils ?
Assurément, ils n’exhalent pas le bonheur de l’existence. Mais ils sont persuadés de vouloir le nôtre. Désolé, mais leurs mesures ne nous mettent pas en joie.
Personnellement, je roule à moto depuis plus de cinquante ans, avec plus d’un million de kilomètres parcourus.
Et j’ai bien l’intention de continuer encore un bon moment vu que je suis toujours vivant. Étonnant non ?
Comme tout motard, j’ai conscience des dangers que présente la route. Nous motards, nous sommes plus que tout autre vulnérables au sein de la circulation et des conditions météorologiques.
De plus nous prenons la route avec plaisir… Nous aimons ça. C’est une passion. Nous voulons la vivre le plus longtemps possible. Et pour y parvenir, la prudence s’impose.
Pour tout vous dire, mesdames et messieurs qui pensaient pour notre bien, votre mesure de limiter encore un peu plus la vitesse paraît un peu désuète.
La sécurité routière ne se limite pas au seul domaine cinétique. Il y a bien d’autres dangers. Et là, c’est plutôt le laxisme côté “faire respecter le code de la route”. Désolé, mais nous nous sentons capables de gérer notre allure en fonction de l’environnement… pour ne pas mourir au guidon.
Dominique